Révision de « L’Histoire de Xiaozhen » : Le Monologue de la vie
Les fans de cinéma ne sont pas étrangers au monologue. C’est un discours dans lequel un personnage révèle son sentiment intérieur, c’est également un moyen de révéler les pensées et le caractère du personnage et de donner un aperçu du monde intérieur du personnage. Par exemple, Wong Kar-wai, un réalisateur renommé de Hong Kong, utilise avec habileté le monologue dans ses reportages. Le monologue, en offrant un aperçu du monde intérieur du personnage, crée un pont entre le public et le personnage, et permet au public d’avoir une compréhension profonde de l’intrigue ainsi que des pensées et des sentiments du personnage.
Récemment, j’ai regardé une comédie musicale intitulée « L’Histoire de Xiaozhen », qui raconte l’histoire de la trahison, de la dégénérescence et de la transformation de la vie. Chrétinne Xiaozhen trouve un morceau d’or par hasard, ce qui, dans la comédie musicale, représente beaucoup de choses, telles que l’argent, la célébrité, le statut et l’opportunité, etc. Lorsque Xiaozhen partage l’or avec ses amis avec cœur, elle subit de manière inattendue leur trahison. À cause de l’or, les vieux amis deviennent des ennemis et se battent. Après un combat acharné, ils ont partagé l’or, ont donné à Xiaozhen une bonne raclée, et ils s’en allaient…
Outre la musique et la danse impressionnantes, les monologues de l’héroïne sont également classiques. Ils contiennent la pensée, le doute et l’exploration de la vie humaine, présentent toute la vie de l’héroïne, font pénétrer profondément le personnage de Xiaozhen dans le cœur du public et provoquent la réflexion sur la vie.
Voici quelques appréciations des monologues de Xiaozhen.
Monologue (1) : « Pendant de si nombreuses années, j’ai utilisé mon cœur de manière sincère avec mes amis, avec les gens qui m’entourent Je souhaite juste être une bonne personne. Être une bonne personne ! J’ai ouvert sincèrement mon cœur et je l’ai offert au monde, à toutes les personnes autour de moi. Qui aurait pu savoir... Qui aurait pu savoir que les choses finiraient comme ça pour moi ! Cela veut-il Cela veut-il dire que j’ai eu tort ? Avais-je tort pendant tout ce temps ? Avais-je tort pendant tout ce temps ? »
Bien des années plus tard, Xiaozhen, qui vit dans les profondeurs de la société, travaille dans un vent froid avec un bâton. Sa robe minable contraste vivement avec la nuit brillante de la ville, elle montre sa vie pauvre et son humble condition. L’accompagnement du erhu ajoute de la mélancolie de la comédie musicale.
Contrairement à ses amis mercenaires et égoïstes, Xiaozhen est une fille gentille et simple. Elle veut être une bonne personne, mais elle est si ignorante qu’elle a obstinément donné son vrai cœur à ce monde diabolique. Selon elle, traiter les amis et les personnes autour d’elle avec un vrai cœur est le critère d’une bonne personne. Cependant, lorsqu’elle agit selon ce critère, elle est ébranlée par la trahison de ses amis. La cruelle réalité la rend bredouille : Pourquoi les bonnes personnes n’ont-elles pas de bonnes récompenses dans ce monde ? Pourquoi est-ce si difficile d’être une bonne personne ? Est-ce faux ?
Monologue (2) : « Il s’en est fallu de peu ! Si Datou m’avait vraiment tué avec ce couteau, ma vie serait finie et envolée ! C’est trop dangereux d’être ami avec eux ! C’est trop dangereux… Attendez ! Non ! Comment pourrais-je avoir peur de mourir ? (soupir) Il n’y a pas de honte à avoir peur de mourir. Être en vie en soi c’est déjà dangereux. Ces gens sont horribles. Ils sont si démoniaques ! Pourquoi ne l’ai-je pas réalisé avant ? Si je reste ici avec eux, je mets tout simplement ma vie en danger ! Mais je dois survivre d’une façon ou d’une autre. Et ils possèdent tous beaucoup d’argent. Ils sont tous riches maintenant. (soupir) Peut-être que si je reste avec eux, l’or va déteindre sur moi. Cela pourrait être une bonne idée ! N’est-ce pas ? Ou alors ! Je pourrais… Non, je ne peux pas, je ne peux pas… Que se passerait-il… si j’essayais de vivre de la même manière qu’eux ? (soupir) De toute façon je dois vivre ! »
Ce monologue révèle une bataille à l’intérieur de Xiaozhen ainsi qu’un changement dans ses idées et ses points de vue. Pour survivre, elle se bat pour un nouveau départ, essayant de faire partie de ses amis. Après que Xiaozhen se soit joint à ses amis, leur rythme, accompagné de la musique rapide, se fait de plus en plus rapide et la bataille acharnée entre eux devient de plus en plus rude, ce qui implique la dégénérescence continue de l’homme. De grands éclats de rire mêlés à la partition sont une incarnation typique de l’humour noir, également une satire de la société moderne.
Comme son cœur est plaintif par la trahison de ses amis, Xiaozhen essaie d’obtenir justice de leur part mais reçoit une menace de violence de la part du méchant et perd presque sa vie. Dès lors, une guerre commence dans le cœur de Xiaozhen et elle se sent perplexe et hésitante. Bien qu’elle sache clairement qu’il est si dangereux d’être autour de ces personnes, elle les suit toujours indéfectiblement et tente de nombreux moyens pour s’intégrer dans ce monde diabolique. Pourquoi ? Le mot « je dois vivre » est une réponse suffisante. Cette parole d’auto-consolation semble très raisonnable, car si nous refusons de nous adapter à la société, nous serons éliminés. Pour survivre, nous n’avons pas d’autre choix que de faire des compromis et de nous adapter aux mauvaises tendances. Bien que nous ayons soif de la lumière au plus profond de nos cœurs, comment les humains, si faibles, peuvent-ils résister à la tentation de l’argent, de la célébrité et du statut ? Le mot « De toute façon je dois vivre ! » porte un sentiment de résignation et de tristesse et sonne si pathétique. Devant l’argent, la renommée et le statut, nous sommes si impuissants et, par conséquent, nous nous perdons progressivement. Génération après génération, les gens répètent cette tragédie.
Monologue (3) : « Mon cœur est sincère… Mon cœur est sincère… En fait, je veux seulement trouver un moyen de vivre. Tout ce que je souhaite, c’est simplement vivre. Tout ce que je souhaite, c’est simplement vivre. Ai-je tort de vouloir vivre ? Mais la main… la main du monde m’attrape et me serre ma gorge très très fort ! Quel espoir me reste-t-il dans cette vie ? »
J’aime vraiment ce monologue. Bien que les lignes ne soient pas trop nombreuses, elles transmettent avec succès le désespoir du cœur de Xiaozhen. En outre, la performance de l’actrice est si électrisante et puissante. Que ce soit en murmurant, en questionnant ou en accusant, elle exprime pleinement les griefs, la confusion et la colère de Xiaozhen, ainsi que son mécontentement envers ce monde. Toute sa souffrance est transmise par le mot « Oublie le ». N’ayant pas le choix, elle prend la décision douloureuse de tuer son enthousiasme en criant désespérément : « Mon coeur… Mon cœur…Mon cœur sincère a été détruit par ce monde cruel ! Détruit ! Et puis elle déchire son « cœur sincère », le jette et éclate en gémissements. La performance en douceur associée aux chaînes à tempo rapide crée un désespoir suffocant.
L’actrice présente de manière vivante la lutte dans le cœur de Xiaozhen à travers ses expressions riches et son langage corporel, ce qui rend la figure plus réelle et en trois dimensions. En prenant son « cœur sincère » dans ses mains, elle a l’air soulagée et paisible et la note est assez douce. En mettant de côté son « cœur sincère », elle souffre comme une mère qui se détache de son enfant. Hésitant entre le « cœur sincère » et le masque, elle tombe dans une lutte misérable. La scène brise mon cœur et je souhaite qu’elle puisse choisir le « cœur sincère » et être elle-même. Cependant, elle porte finalement le masque pour sa vie. En soupirant pour Xiaozhen, je n’ai pu m’empêcher de penser : Allons-nous faire le même choix si nous sommes dans la même posture qu’elle ? Serons-nous contre notre conscience pour nous adapter à la tendance perverse pour l’argent, la célébrité et le statut, et vivre avec un masque ?
Monologue (4) : « J’ai ouvert sincèrement mon cœur et je l’ai offert au monde, à tous ceux que j’admire et que j’aime, et en retour je n’ai vécu ni comme un animal, ni comme un humain ! Mon cœur est brisé, mon cœur est brisé… Aaa Dieu du Ciel ! Que le Ciel me sauve ! Ce monde humain Pourquoi ce monde humain est-il si démoniaque ? Lumière Où se trouve la lumière ? Justice Où se trouve la justice ? »
La fin de l’homme est le commencement de Dieu. Après la soirée dansante, Xiaozhen est épuisée et tombée par terre. Ensuite, un doux chant retentit sur la scène et la réveille. Avec la chanson, elle se souvient de Dieu et commence à faire appel à Lui et à Le chercher, pour aucun résultat. Impuissante et craintive, elle est comme une fille perdue. Sa condamnation de ce monde diabolique révèle la détresse et l’impuissance dans son cœur, cela frappe le cœur de l’auditoire, car non seulement elle parle pour elle-même, mais elle exprime également l’esprit de chacun.
Lorsque les chanteurs, portant des masques, marchent lentement sur scène et luttent pour arracher leurs masques, la scène est vraiment très émouvante. Comme tous les acteurs sur scène appellent Dieu et chantent des hymnes pour louer Dieu avec « les cœurs sincères » dans leurs mains, la comédie musicale atteint son apogée.
En vivant dans ce monde, nous sentons que la vie est pleine de souffrance mais n’a aucune issue ; bien que nous essayions d’être une bonne personne, nous nous heurtons involontairement à notre conscience et menons une vie sans direction et sans but. Pourquoi ? Je crois que « l’Histoire de Xiaozhen » nous a donné la réponse, c’est parce que nous ne sommes pas soumis à Dieu ni connu Sa volonté. Par conséquent, nous ne pouvons plus être affligés par Satan lorsque nous nous libérons de l’influence de Satan et que nous retournons à la présence de Dieu. En fait, Dieu demande seulement à l’homme d’un cœur sincère, comme le dit le thème musical : « Il monte la garde à tes côtés, attendant que tu te retournes. Il attend le jour où tu retrouveras tout à coup la mémoire : tu t’apercevras que tu viens de Dieu, mais que tu as perdu ta direction à un moment donné, tu t’es écarté du droit chemin à un moment donné et tu as gagné un “père” à un moment donné. En outre, tu réaliseras que le Tout-Puissant est là depuis le début, montant la garde et attendant ton retour depuis très, très longtemps. Il surveille avec une soif désespérée, attendant une réaction sans obtenir de réponse. Sa garde n’a pas de prix, et elle est pour le bien du cœur et de l’esprit humains. Peut-être cette garde est-elle infinie, ou peut-être a-t-elle une fin. Mais c’est à toi de savoir exactement où en sont maintenant ton cœur et ton esprit. »
Traduction par Aristide Angounou